Incrédule tu la regarde faire sa valise puis celle de Louve. Ton cœur se sert, elle ne peut pas te faire ça, pas à toi, pas après tout ce que tu as fait pour elle. Mais tu sais combien elle est sérieuse, tu la connais tellement bien ta Louison. Tes sentiments passent en arrière-plan comme toujours , il n’y a que sa petite vie qui compte et elle sait aussi très bien comment tu t’écrase face à elle. Vous êtes ensemble depuis presque quatre ans, tu la connais par cœur ta Louison, car avant même d’être ta compagne elle était ton amie, ta meilleure amie peut être même. Tu as toujours tout fait pour elle quand bien même l’inverse n’a jamais été tout à fait vrai, complétement faux même. Pourtant tu lui as toujours tout passé, car tu l’aimais. C’est pour ça que vous êtes ensemble aujourd’hui, car tu as été là pour elle au pire des moments de sa vie.
Quand elle soulève Louve ton cœur se sert de plus belle, elle peut bien te jeter et faire tout ce qu’elle veut mais pas ça. Elle ne peut pas te prendre ta Louve, ta petite fille. La fillette se réveille et commence à geindre, Louve est comme toi elle déteste qu’on la réveille. Tu essayes de sourire tant bien que mal, tu ne veux pas voir ta princesse inquiète mais c’est peine perdue, elle sent que quelque chose ne va pas. Elle geint pour de bon avant d’éclater en sanglot et tendre ses bras vers toi « Mama Nala » Tu tends les bras pour la prendre contre toi mais Louison ne t’en laisse pas le loisir. Ton regard se fait dur, elle ne peut pas te priver de ta fille. Apparemment elle ne partage pas ton avis « Tatie Nala, c’est moi maman » La petite la fixe d’un air plein d’incompréhension, elle t’appelle Maman depuis qu’elle sait parler. Le changement d’humeur brusque de Louison la perturbe. Tu la comprends ta puce, Louison est peut-être celle qui as mis ta princesse au monde mais vous savez toutes les deux que c’est bien plus toi qui a endossé le rôle de la maman, simplement car Louison n’avait pas désiré Louve, elle la considérait comme fautive de sa rupture avec le père de la petite.
Tu te souviens encore du jour où tu l’avais retrouvé en pleur devant chez toi car cet abrutit l’avait abandonné, elle et son ventre énorme de fille enceinte de sept mois. Ce jour-là tu lui avait promis de prendre soin d’elle et de la petite et tu l’avais fais. Vous aviez emménagé ensemble et tu l’avais aidé pour préparer l’arrivée de la petite fille, tu l’avais également aidée à choisir le prénom. Et quand la petite fille était arrivée tu l’avais aimé comme la tienne, elle était si mignonne, magnifique, elle était devenue ton univers. Tu avais tout fait pour que Louve vive le mieux possible, compensant sa mère bien trop absente à ton goût, ça avait d’ailleurs donné lieu à de nombreuse dispute entre vous mais tu étais toujours resté, pour Louve, car elle absorbait ton affection et en redemandais, comment aurait tu pût l’abandonner à Louison. C’était tout naturellement que la petite t’avais montré du doigt en prononçant le mot maman pour la première fois, ça avait déclenché un truc chez Louison et elle avait un peu repris son rôle, améliorant votre relation au passage.
C’était surement pour ça que vous aviez finis ensemble, tu ne sais plus très bien aujourd’hui, ça c’était fait plus ou moins naturellement. Et aujourd’hui elle brisait tout, il avait suffi que le père de Louve se pointe comme une fleur pour qu’elle te laisse tomber. Mais pire que tout elle te prenait ta puce. Impuissante tu la regardais charger sa voiture et installer ta Lou dans son siège auto. Tristement tu lui fis coucou alors que Louison l’emmenait loin de toi. La voiture hors de vue tu laissais tous les sentiments s’exprimer et tu t’effondrais au sol. La rupture avec Louison ne te faisait pas grand-chose en fait, tu avais toujours plus ou moins sût qu’elle finirait par te larguer pour une raison ou une autre mais tu n’avais jamais pensé qu’elle pourrait te prendre Louve sans te dire où elle partait. Et ça elle allait le regretter, elle ne pouvait pas te priver de ta fille car si sur le papier Louve n’était rien pour toi, dans ton cœur elle resterait toujours ton enfant. Tu la retrouverais, tu t’en fis la promesse ce jour-là et c’est ainsi que tes pas te ramenèrent à San Francisco, pour le meilleur et le pire aussi.