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 MADORE. rencontre officieuse


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Théodore Rothschild

Théodore Rothschild
À SF depuis : 23/08/2017
Messages : 119 Dollars : 195


« MADORE. rencontre officieuse »
(Mar 29 Aoû - 17:49)
C'est une journée comme une autre, quelques interventions plus ou moins importantes, un concours débile entre collègues lors du temps libre, un peu de lecture, et le plus important le repas. Généralement, vous mettez le bleu à la cuisine. C'est loin d'être la corvée la plus intéressante en soi, surtout quand il faut cuisiner pour une quinzaine de personnes affamées. Lors de tes débuts, tu y es toi-même passé, puis tu as rapidement refilé le job au nouveau qui t'a suivi. Cuisiné chez toi, c'est déjà assez difficile, alors à la caserne n'en parlons même pas. Vous tous, vous encouragez à votre façon le cuistot de la saison. Vous le taquinez plus qu'autre chose, sinon ça ne serrait pas un véritable bizutage, mais juste une corvée. Et alors que tu rigoles bêtement dans ton coin, l'un de tes camarades t'appelles. C'est rare que l'on vienne te déranger à l'heure du repas. Ton estomac gargouille et visiblement, c'est une jolie jeune fille qui t'attend près des camions. Tu te demandes qui ça peut bien être, mais ce qui est certain, c'est que ce n'est pas Céleste. Ici, tout le monde la connaît et pense véritablement que c'est ta femme. Enfin, elle l'est véritablement, mais c'est trop compliqué entre vous et c'est impossible à expliquer au reste du monde.
C'est donc tranquillement que tu te diriges vers le hangar, toujours cette question en tête : mais qui est-elle ? Cette question ne te hante pas plus longtemps que ça, car rapidement, elle se dévoile à toi. Elle semble s'être remise de son accident, et en avoir perdu toute traces. Déjà branchée à tout un tas de machines, tu avais remarqué à quel point elle était jolie, mais aujourd'hui elle est encore plus belle qu'à votre rencontre. Si on peut appeler ça une rencontre. Tu étais le seul à pouvoir la voir. « Bonjour. » Dis-tu alors qu'elle contemple les véhicules rouges. C'est ce que font tous les visiteurs, ça les surprend constamment. « Je suis ravi de voir que vous êtes remise sur pied. » En tenue de pompier, tu deviens un peu plus doux, et te surprends à sourire gratuitement.
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Margot Monroe

Margot Monroe
À SF depuis : 23/08/2017
Messages : 45 Dollars : 88


T'avais eu une sacrée chance. En tout cas, c'est ce que tout le monde te rabâchais à tue-tête depuis ton accident. Et c'est clairement ce que tu as fini par croire. Est-ce que t'avais mérité de vivre ? Quelqu'un avait jugé bon que c'était favorable. Tu sais pas encore pourquoi. Peut-être même que t'es pas suffisamment curieuse pour connaitre le fin fond de la réponse. Quoi qu'il en soit, les médecins avaient proscrits les chocs émotionnels tant que ta mémoire te faisait défaut. Certes. T'allais suivre leurs règles à la con et faire en sorte de ne pas aller dans des terrains inconnus. Tu en avais assez avec ces crises de panique qui plongeaient tes poumons dans de l'acide et ton corps dans un broyeur. Bref. Un correcteur de teint dans la main, le visage face au miroir, tu en appliques en dessous de tes yeux. Mieux vaut cacher ses vilaines cernes. Pas que t'en as honte, tu t'en fou un peu de ce que peuvent penser les gens. Mais bordel, t'allais pas supporter l'interrogatoire du grand frère quand tu rentrerais chez toi. Il allait encore te demander d'aller voir un docteur ou un psychologue de force. Vous alliez vous battre à en perdre haleine et, comme toujours, tu serais la perdante parce que : « Tu es sous ma tutelle, je te ferais dire. Donc si je dis que tu iras en voir un, tu iras en voir un. » Tsss. Parfois, t'en avais marre de lui. Et parfois, tu te disais que tu avais aussi besoin de lui. Quelque chose vous rattachez l'un à l'autre. La mort de votre frère, surement. Ou ce foutu accident. Les cernes enfin dissimulée, tu te laves rapidement les mains et range le tout dans ton petit sac à dos. Pré-rentrée oblige, t'as la chance de finir plus tôt. Et bien-sûr, t'as rien dit à ton frère. Il t'aurait empêché d'aller mener ton enquête.

T'as une boule au ventre quand tu sors un notebook et un crayon de bois de ton sac, tout en t'approchant difficilement de la caserne de pompiers. Avant de sortir de l'hôpital, t'avais posé à l'infirmière quelques questions, dont : qui t'as amené ici ? Ou, pour être plus précise : qui t'as sauvé la vie ? Étrangement, tu te souvenais de son visage. Il était un peu flou et en même temps, c'était le seul détail net de ce moment de malheur qu'il te restait en mémoire. Tu te présente à l'entrée, donne le nom de la personne que tu peux qualifier de sauveur et patientes à côté des camions. Tes yeux se perdent sur les lettres blanches étendues dessus .. T'avais jamais eu la chance d'en voir un aussi près. C'est que ce métier à tendance à émerveiller un peu tout le monde, qu'on le veuille ou non. Tu sursautes en entendant une voix masculine. Tu n'avais même pas fait attention aux bruits de pas. « Bonjour ... » que tu réponds dans un souffle. « Et je suis ravi de voir que vous êtes aussi beau que dans mes souvenirs. » Wait a minute. T'as pas dit ça là ? Gênée, tu souris timidement avant de vite rattraper cette petite erreur. « J'recommence l'introduction, vous voulez bien. » Tu t’éclaircis la voix et tends la main à ce fameux Théodore Rothschild. « Margot. Mais il semble que vous vous souvenez de moi. » Et que toi, tu te souviennes de lui. « Je suis venu vous remercier, vous savez, pour m'avoir secouru. » Le genre de chose à laquelle il doit être habitué, dans le fond. « Je peux vous offrir un verre ? Y'a un café juste au coin de la rue .. ? »
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Théodore Rothschild

Théodore Rothschild
À SF depuis : 23/08/2017
Messages : 119 Dollars : 195


Ce n'est jamais facile de rencontrer une personne, et il est très probable que Margot est dû prendre son courage à deux mains pour venir te faire face. Mais il n'est pas rare que des personnes viennent remercier ton équipe toute entière. Les vies sont précieuses, et ça semble toujours surprendre que vous risquiez votre vie pour sauver des inconnus. Pour toi ça te semble banal, une chose que tout le monde devrait faire. Tu as décidé de devenir pompier alors que tu n'avais que six ans. Ton père t'avait ri au nez, et te disait que ce n'était pas destiné. Ça restait pour lui un rêve magnifique, et toi, tu es heureux d'avoir pu le réaliser. Les sacrifices ont été nombreux, mais ça en valait la peine. Et lorsque tu rencontres des filles aussi jolies que Margot, là, tu dis que ça en vaut vraiment la peine. Ce n'est pas en devenant plombier que tu vas attirer toutes les filles, et elles préfèrent très certainement voir les fesses d'un pompier que d'un bricoleur de tuyaux.
Lorsqu'elle te répond tu comprends qu'elle est troublée, et toi comme un imbécile, tu te mets à rire. Théodore, l'homme qui sait très nettement mettre les personnes à l'aise. C'est une plaisanterie, c'est même l'inverse de ta personne. Doucement, tu reprends ton sérieux, mais garde ce petit sourire sur ton visage, comme si tu attendais la deuxième bourde de la journée. Et puis tu aimes bien être flatté. Tu adores, c'est même meilleur qu'une glace triples boules. La jolie fille souhaite recommencer, et repartir sur de bons pieds, tu acquises de la tête, toujours avec ce foutu sourire. « Effectivement, je m'en souviens très bien. » Comment oublier. Tu serais stupide si tu avais été pris d'amnésie, et tu t'en serais très probablement mordu les doigts. Tu aurais alors eu du mal à lui serrer la main, une toute petite main qui disparaît sous la tienne. « Théo, enchanté d'enfin faire votre connaissance. » Tu connaissais son visage par cœur. Tu avais appris la moindre de ses formes sans t'en rendre compte. Elles sont différentes aujourd'hui sans tous ses tuyaux et cet environnement assez blanc, couleur hôpital. « Tout ce chemin pour ça ? Franchement, ça n'en valait pas la peine. » Tu secoues la tête, comme souvent. Comme si ça relevait du miracle. Si ce n'était pas toi, alors un autre serait venu la secourir, enfin, tu l'espères et tu veux y croire. L'homme est bête, mais pas assez pour laisser tomber les autres dans des moments pareils. Puis elle te propose un café. En temps normal, tu refuses, tu n'en vois pas vraiment l'intérêt, mais cette fille, tu es venue la voir tous les jours pendant deux semaines. Tu te faisais beaucoup de souci à son sujet, c'était différent. Tu l'avais secouru seul, et en civil. Ça change tout. Et une fois réveillée, tu avais pris la fuite. Tu ne voulais pas qu'elle se sente obligée de t’accoster. Y a rien de pire, et pourtant, tu as l'impression qu'elle se sent redevable. Ce n'est pas ce que tu cherches, tu souhaitais faire quelque  chose de normal, d'humain. « Vous n'êtes pas obligé, vous savez. » On peut voir la sincérité dans tes yeux, mais elle semble insister. Elle n'est pas lourde, elle est sincère, tout comme toi. « Ok, je vais voir ça avec le chef. Vous m'attendez là ? » Ni une, ni deux, tu repars à l'intérieur. Et bien évidemment, tes camarades ne te manquent pas. Ils sont habitués à voir Céleste, et là, ils te chambrent. Ça y va durer, et tu leur demande d'arrêter tout en riant. Jamais très loin, et toujours au courant de tout, le chef te montre que tu peux y aller. Un pouce en l'air, tu fais demi tour, et choppe ton toki en cas d'urgence. Ce n'est pas très sérieux tout ça, mais ici tant qu'on fait son boulot à la perfection, et que l'on se fait discret, on peut vadrouiller. C'est léger que tu repars voir Margot, et lui indique de la suivre. « On peut y aller. »
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Margot Monroe

Margot Monroe
À SF depuis : 23/08/2017
Messages : 45 Dollars : 88


Parler de l'accident, tenter de tout remettre en place et en ordre, ça te bouffait toute ton énergie. Y'a pas à dire, t'avais été secoué. Toi. Mais aussi les autres finalement. Ta famille et peut-être même les gens qui avaient été sur place. T'avais tenté de retrouver la trace de ces derniers mais mise à part le visage presque rayonnant et grave du pompier, t'avais pas su avoir d'autres souvenirs. De temps en temps, la nuit, tu rêvais à propos de ça. T'entendais des choses, des bruits, des sons principalement mais rien qui puisse t'aider dans ton enquête, dans ton amnésie. Néanmoins, à force de baratin, de petites bagarres en tout genre, t'avais finalement réussi à prendre du temps pour toi et pour aller voir ce Théodore. Il revenait tout le temps dans tes rêves. Il était comme ancré à toi, la sorte de bouée de sauvetage dont tu te raccrochais, à chaque fois, pour éviter de sombrer encore plus loin dans les abîmes. Pas étonnant, donc, que tu doives t'y reprendre à deux fois pour te présenter. Le choc n'est pas brutal, pourtant. Mais il reste néanmoins un choc. T'avais l'impression de le connaître sans que se soit le cas. Un sentiment étrange et inconnu. « De même. » que tu réponds, poliment, un faible sourire parcourant ton visage. « Je suis certaine que ma famille ne dirait pas que ça n'en valait pas la peine. » Toutes bonnes actions à droit à son lot de remerciement. Sauver une vie plus que les autres. « Je pense que sans vous, je ne serais pas ici à ce moment même. » Ou peut-être que si. Tu ne connais pas cette probabilité et tu n'as aucune envie de revenir dans le passé et de le changer pour voir ce que cela donnerait. Tu te souviens pleinement de la sensation de ton corps dans les airs, comme si tu n'étais devenu qu'une poupée, qu'un objet. Et le bruit, aussi. Un son mat, lourd. Celui de tes membres touchant le béton un à un. Tu inspires grandement, serres les poings. Tu penserais à tout ceci plus tard. Ce n'est pas le moment de faire une crise de panique. Ce Théodore ne va pas te sauver à chaque fois. Par contre, tu peux toujours lui offrir un café. C'est le minimum. « Je ne me sens pas obligé, ça me ferait juste plaisir. » L'honnêteté se lit sur ton visage. T'as envie d'en savoir plus sur cet homme, de savoir ce qu'il sait. « Je ne bouge pas. » Ou presque pas. A peine le jeune homme te faisant dos, tu te mets à faire le tour du camion. Ta main caresse parfois le  métal froid et rouge dont il est composé. Puis, tu ouvres rapidement ton notebook et note les différentes plaques d'immatriculation des voitures garés sur le parking. L'une d'elles doit bien appartenir à ce Rothschild. D'ailleurs, le voilà qui revient avec une bonne nouvelle.

« Vous êtes pompier depuis longtemps ? » La route entre la caserne et le café est courte mais tu combles les vides. C'est plus facile ainsi et ça évite les gros blancs. T'en as horreur. « Vous êtes le premier que je rencontre. » Dans tous ses amis, aucun n'a voulu tenter cette voie. Ils partent toujours vers le judiciaire : police, avocat, FBI, CIA. Pourtant, tu commences à prendre conscience que ce métier remplie lui aussi pas mal de cases. C'est qu'il faut tout de même être athlétique pour survivre à tous ces risques. « Tu prends quoi ? Si cela ne gêne pas que je tutoie. » Ils ont quoi ? Six ans de différences ? C'est absolument rien du tout en soi. Et c'est plus que perturbant que de devoir vouvoyer. Tu te sens vieille. « Prends un table, j'arrive. » Trois minutes de queue et te voilà avec un plateau dans les mains, la commande de Théodore et la tienne dedans. T'avais opté pour un thé glacé basique aux fruits rouges. Rien de plus. « Tu permets  ... Que je te pose quelques questions ? » T'irait pas trop loin dans tout ceci. Tu voulais pas non plus te faire tuer par ton frère s'il découvrait tout cela. Et tu voulais pas non plus risquer d'apprendre une nouvelle trop grande qui pouvait empirer ta situation. Mais tu te disais et t'espérait que Théodore pourrait tout de même combler quelques trous. « J'ai besoin de comprendre ce qu'il sait passé. Et aussi pourquoi la seule chose que je me souviennes de cet accident, c'est ton visage. »
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Théodore Rothschild

Théodore Rothschild
À SF depuis : 23/08/2017
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Tu fais parti de ceux qui pensent que chaque chose n'arrive jamais par hasard, alors peut-être que ton sauvetage n'est pas un heureux hasard. Pourtant, tu restes persuadé qu'en ton absence, une autre personne se serait tout aussi bien occupée de cette jeune femme qui gisait sur le bitume. Cette image reste dans ta tête, mais ne te hante pas. Elle ne hante aucun de vous deux. Selon tes souvenirs et les dires des médecins, Margot souffrirait d'une amnésie partielle. Peut-être que progressivement sa mémoire lui revient, et qu'elle revit bout par bout son accident. « Ne dites pas de sottises, quelqu'un d'autre serait venu à votre secours. » Tu espères que l'homme n'est pas assez stupide pour laisser tomber son semblable dans un moment pareil. Tu crois en la bonté, ça te fait rêver, mais tu sais que les hommes sont stupides et égoïstes. Toi-même tu l'es, mais pas assez pour ignorer la vie d'un être. T'es peut-être bon au fond, tu te voiles juste la face. Après tout, on dit toujours que les pompiers sont des mecs bien. Y a que des mecs bien pour sauver des chats. Dans la team vous savez tous que se sont des conneries, un gros tas de conneries.
En chemin pour le café, Margot engage la conversation. Elle semble nettement plus bavarde que toi, et étrangement ça ne te dérange pas. Tu peux enfin poser une véritable identité sur sa personne. Elle n'est plus uniquement cette fille que tu as sauvée et qui sombre dans le coma. Elle s'appelle Margot et s'est une survivante. Son combat n'est pas terminé, mais l'heure ce n'est pas la question. Elle veut en savoir plus, savoir qui tu es. « Depuis que je suis arrivée à San Francisco, ça fait cinq ans. » Le temps passe plus vite que tu ne le voudrais. Les mains dans les poches, tu sens cet anneau que tu portes depuis plusieurs années. Finalement, le temps ne s'est pas écoulé assez rapidement. Tu voudrais oublier ce moment. « Le premier ? » Tu la regardes bouche bée, te demandant comment ça peut être possible. « Va falloir y remédier. » Reste à voir comment tu vas dire au gars que tu leur présentes une femme simplement parce qu'elle n'a jamais rencontré de pompier avec toi. Ils vont te rire au visage et te demander si ce n'est pas une technique de drague. Ça ne serait pas très correct, surtout venant d'un homme marié qui est très heureux en ménage. Heureux, oui, mais en ménage ce n'est pas vraiment ça. C'est plus une collocation améliorée. « J'imagine que tu ne luttes pas contre le feu. Qu'est-ce que tu fais ? » Tu vois qu'elle est jeune, son visage n'a pas vu les années s'écouler. Il est marqué, mais c'est différent. Elle est différente, y a pas à tergiverser. « Un thé noir, on ne va pas faire le compliquer. » Et comme un mec sérieux, tu la laisses payer. Après tout, elle t'a proposé un café. T'es galant comme mec, ça fait peur. « Non, t'en fais pas, ça ne me dérange pas. Je ne suis pas assez vieux pour avoir droit à un vous. » Tu dis ça avec un clin d'oeil. Ce n'est que par politesse que tu vouvoies, mais tu n'aimes pas vraiment ce ton. Tu estimes que c'est un signe de supériorité, quelque chose que les hauts placés ont mis en place. Encore une foutue distinction.
Une fois dans le café, tu salues discrètement les salariés, et prends place à une table comme te l'a demandé Margot. Rapidement, elle vient te rejoindre, commandes en mains. « Merci. » Dis-tu alors que tu t'empares de la tasse. Elle est chaude, et tu la tiens bien fermement entre des paumes. Ça te réchauffe, et l'odeur du thé embaume ton espace vital. Tu te sens bien, comme à chaque fois que tu bois ta boisson chaude. C'est un bout de chez-toi qui traverse les océans. Alors que tu prends soin d'enlever le sachet aromatisé, Margot semble vouloir parler de quelque chose qui la dérange. Tu le remarques à travers sa façon de parler. Elle prend son temps, et semble ne pas savoir comment lancer le sujet. Tu la regardes, et te doutes de la tournure des choses. L'accident. Il fallait bien y venir un jour ou l'autre. Tu bois doucement une profonde gorgée, et te lèches rapidement la lèvre inférieure. Les souvenirs ne semblent pas être revenus, et c'est une page vide qui apparaît dans le cerveau de la jeune femme. À toi d'écrire les lignes, et de remettre les choses en ordre. Tu vas devoir creuser dans tes souvenirs, te rappeler ce qui s'est réellement passé. Tu as déjà tout dit aux policiers, mais il est peut-être plus facile pour elle te venir te demander la vérité. Elle a confiance en toi, sinon elle ne serait pas là. « Et bien ... » Tu te racles la gorge. « J'étais en civil ce jour-là. Il y avait cette voiture qui roulait imprudemment sur le trottoir. Ça m'obsédait. Je l'ai suivi des yeux lorsqu'elle t'a percuté de plein fouet, puis pris la fuite. » Tu te frottes le menton, sentant ta barbe de quelques jours poussée. « Tu ... » Les choses ne sont pas évidentes, comment raconter le pire à une gamine. Parce que oui, ça reste qu'une très jeune femme. « Tu es certaine que tu es prête pour tout ça ? Je veux dire qu'on peut en reparler une fois que tu seras véritablement remise. »
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Margot Monroe

Margot Monroe
À SF depuis : 23/08/2017
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Le pompier semble sûr de lui quand il affirme que même sans lui, quelqu'un serait venu. Certes, il n'a probablement pas tort. Enfaîte, il a même complètement raison. Malgré tout, tu te dis que dès le départ, tu as été entre de bonnes mains. « Ce que je veux dire, c'est que vous savez quoi faire en cas d'urgence. » Et ce jour là, tu avais été une urgence. Une putain de belle urgence, même. Alors ouais, dans le fond, tu te dis que si ta route n'avait pas croisé celle de ce Théodore, tu n'aurais pas eu la chance de pouvoir goûter au soleil d'été et au plaisir qu'offre la vie. C'est peut-être pas grand chose. Ca doit même sembler simple comme tout. Et pourtant, dans le fond, t'es l'une des rares sur terre qui peut affirmait avoir frôler la mort et mordre la vie à pleine dent désormais. Un peu trop, parfois, puisque t'oses braver les dangers pour arriver à tes fins. Mais qu'étais-tu supposer faire ? Attendre que ta mémoire refasse surface ? Non. C'était pas ton style. T'avais bien conscience que ça prendrait du temps. Qu'il en soit ainsi ! Mais t'allais pas tourner des pouces en attendant, t'allais mener l'enquête et combler les trous. Car c'est bien ça qui te gêne le plus, qui te dérange : les trous. Ce vide, noir, obscur, oppressant. T'as souvent l'impression quand on te parles qu'on t'explique des choses, comme si c'était pas six mois qui avaient disparus, mais carrément tes vingt-et-une années. C'est chiant, dérangeant et étrange. Mais désormais, tu vis avec. T'avances avec ce fardeau. Et à défaut de pouvoir tout connaître de toi, tu peux apprendre à connaître ce qui t'entoures, notamment ce jeune pompier. Depuis quand il était ici ? « Oh. Vous n'étiez pas originaire de San Francisco ? » Ele avait bien remarqué ce petit accent qui se détachait un peu de celui habiituel, mais jamais elle n'avait pensé que ça signifiait qu'il n'était pas du coin. A vrai dire, elle connait bien trop de personnes qui sont nés ici et qui parles différemment tout simplement parce que leurs parents sont des émigrés. « Oui, le premier. » Aussi fou que cela puisse paraître, tu avais toujours réussi à éviter leur rencontre. Jusqu'en Janvier. « Un seul me convient parfaitement. » C'était très gentil de sa part de lui présenter d'autres hommes de sa caserne, mais tu te sentirais plutôt mal-à-l'aise. Qu'est-ce que tu leur dirais ? Pas grand chose. Maintenant que la conversation était lancée, c'était au pompier de la continuer. Et en effet, elle ne joue pas avec le feu. « Etudiante. » T'hausse les épaules, l'air de rien. « C'est pas aussi fou que de sauver des personnes, mais c'est pas mal non plus. » Oh, et avant qu'il pose la question. « J'suis dans la section langue et littérature.  C'est pas très passionnant. » Enfin, pour ceux qui n'y connaissent pas grand chose dans ce domaine. Heureusement, tu peux couper court à tout ceci quand vous arriviez au café du coin. Tu lui demandes ce qu'il prends, si tu peux aussi le tutoyer ce qui serait bien plus simple. Et la conversation pouvait tourner autour d'un autre point. Tu n'avais pas voulu que simplement remercier le Rothschild, mais aussi lui parler. Lui poser des questions, pour être plus précis. Si toi, tu n'avais pas de souvenir, lui, en revanche, en avaient. Sans même s'en rendre compte, elle commence à gribouiller ce qu'il dit sur son carnet. « Elle ressemblait à quoi, cette voiture ? » Tu préfères passer les détails sur ton corps volant dans les airs pendant plusieurs mètres et tombant ensuite sur le bitume. C'est une image que tu ne veux aucunement avoir dans la mémoire. « Je ? » Tu plantes ton regard dans celui du brun. Quoi ? Il veut pas aller plus loin ? Oh, allez. Tu vas pouvoir surmonter tout ça. T'es plus forte qu'il n'y parait. « Tu veux dire quand ma mémoire ne ressemblera pas à un morceau de gruyère ? Super ! » Ironie quand tu nous tiens. Tu souffles, laisse ton dos se coller au dossier et croise les bras. « Pour une fois, je pensais qu'on allait pas me traiter comme une gamine. » Mais apparemment, c'est ce que tu es : une enfant. Une jeune femme bien trop jeune pour comprendre les choses de grands. « J'me débrouillerais. C'est bon. » Il y avait bien des témoins. Fallait juste qu'elle en trouve un. Elle allait devoir parler à la personne chargée de l'enquête. « Merci quand même. » Elle aura au moins un début de quelque chose.
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