once upon a time.
La naissance de deux êtres, la perte d'une mère. C'est à la mise au monde des jumeaux Caldwell, qu'elle poussa ce dernier souffle de vie. Un père se retrouvant seul, avec deux enfants pour lui seul. Les choses ne furent pas aussi simples qu'il aurait pu le penser. Cependant, l'argent apporte beaucoup, une aide. Les enfants choyés auprès de jeunes gouvernantes présentes pour prendre soin d'eux, un père préoccupé par des affaires professionnelles. Cependant, nous pourrions penser qu'il délaissa les enfants, mais au contraire. Il en prends soin en leur apportant tout ce dont ils ont besoin et principalement, il porta un œil attentif sur sa seule fille. Son fils a les épaules pour supporter ce monde, c'est un homme après tout. Mentalité à la con. Ainsi fut la vision de son père, il devait avoir sa fille à l’œil, tandis que son fils pouvait vivre à son bon vouloir. Skye fut bien plus encadrée, bien plus enfermée dans ce château de verre. Trop bridée. Elle finit par s'en échapper. Fuyant son monde, l’irrespect des règles inculquées.
"Elle est morte!" Sa voix résonnait encore entre mes oreilles. Morte comment? Putain! que venait-il de se passer? L'esprit trop embrouillé, incapable d'arriver à faire face à la situation. Le regard fixe sur ce corps corps inerte à mes pieds. L'incompréhension totale. La minute d'avant, une bouteille à la main, dansant pieds nus sur le canapé et la minute d'après... le monde s'était arrêté de tourner. Mon amie ne bougeait plus, les fêtards s'agitent, quittant le plus rapidement possible l'endroit. Car c'est ce qu'on fait, lâche, nous fuyons tous. Seuls les plus réfléchis se seraient saisis de leurs téléphones pour appeler à l'aide. Que des drogués ne voulant pas se faire chopper par les autorités
"Merde, bouge!" J'avais beau fixer ce corps des yeux, je n'arrive pas à bouger le moindre petit doigt, cherchant un sens à cette histoire. Appeler les flics? Une ambulance? Cette simple idée ne m'était pas venue en tête, non, je me laisse seulement tirer par cette main masculine qui m'avait attrapée le poignet afin de quitter le lieu du crime. Sans me retourner, je l'avais laissée là, agonissant au sol, enfin elle était dorénavant bel et bien morte, percutant violemment sa tête contre cette table lui avait brisé d'un coup sec la nuque ne lui laissant alors aucune chance d'en survivre. Moi, telle une lâche j'avais fui toute responsabilité, à vivre ma putain de vie. Je n'ai aucune excuse. J'ai merdé, en beauté, je dois vivre avec se souvenir que je tente tant bien que mal d'enfouir au fond de moi, comme si tout ceci n'avait été qu'un mauvais rêve.
Ils se sont aimés, ils se sont déchirés. Je ne peux lui résister, il est mauvais pour moi, brisée, détruite, je le sais! Oui, je le sais, mais je ne peux rien y faire. Hypnotisé, cette incapacité de m'en détacher. Il me rend dingue, dans tous les sens possibles. Une addiction incompréhensible, un esprit stupide. Je l'aime, je l'ai aimé. Un amour changé au fil des années, une vision changée, un visage révélé. Les contes de fées ne sont pas fait pour moi, pour cette histoire. La souffrance, la dérive. Oui, les contes de fées sont pour les imbéciles. Ayant longtemps souffert de cette relation, cela a fini par me détruire de jour en jour et pourtant, lorsqu'il revient vers moi, je ne peux le repousser. L'abus, il a abusé de cette vulnérabilité que j'avais à son égard. Je ne peux plus vivre ainsi, me perdant dans ce gouffre dont il me fut difficile de m'en tirer. Trop de pardon, je n'en ai plus eu la force. J'ai fui, une qualité qui ne semble pas m'échapper, mais cette fois, ceci est pour la bonne cause. Sans un mot, je me suis éloignée, claquant ce passé, l'enfermant parmi ces erreurs de parcours, enfermant ce souvenir.
Au final, c'est auprès de mon père que je suis allée me réfugier. Quand bien même, je reste sa fille, il n'a pas su me tourner à son tour le dos. Retrouvant le chemin de la famille, c'est ainsi que j'ai su me reconstruire. Regagnant la confiance d'un père, je reconstruits ma vie, enterrant une partie de mon passé. On peut toujours se voiler la face, mais les vieux démons finissent toujours par venir nous hanter..