Wyatt Rutherford (Tyler Hoechlin)

New-York, New-York... The Big Apple comme on dit là-bas. C'est la plus belle ville au monde et c'est là-bas que je suis né. Les Rutherford, une famille pas comme les autres s'il en est. Ça fait plusieurs générations que ma famille dirige une multinationale qui brasse des milliards de dollars dans le monde. Fortress Corporation ou Fortress simplement, le nom de l'entreprise que mon père à repris quelques années avant ma naissance. Sa plus grande fierté et surtout la seule chose qui compte à ses yeux. Je n'ai que très peu de souvenir de mon enfance, de mon éducation, mais s'il y a bien une chose que je n'ai pas oublié, c'est la sévérité de mon père, sa vision du monde en noir et blanc. C'était tout ou rien avec lui, si tu ne filais pas droit, c'était fini. Mais déjà tout petit, j'étais rebelle et jamais je n'ai pu me faire à cette philosophie de vie, contrairement à ma sœur. Le pouvoir ne me correspond guère et déjà à l'époque c'était le cas.

L'université hein, la liberté, l'indépendance. Vous n'imaginez pas à quel point j'attendais ce moment-là, car c'était un moyen infaillible de me détacher d'eux, de me libérer de ce carcan. C'est ainsi que je réussissais à obtenir de mon père qu'il me laisse faire ce dont j'avais réellement envie, c'est-à-dire jouer au base-ball, en suivant mes études en parallèle. C'était simple, si je devais échouer dans le base-ball, je devrais y renoncer pour retourner sur le droit chemin, voilà ce qu'il me demandait. Mais j'étais doué, j'étais premier lanceur chez les Yankee, une équipe de Minor League, lié à mon université. Pendant ce temps, je suivais des études en science et mathématique appliqué. Ce qui était bien, c'était que j'étais vraiment doué dans mon genre et j'avais déjà rencontré plusieurs recruteurs pour débuter en Major dès la fin de mes études. On peut donc dire que mon avenir professionnel était déjà tout tracé. Mais le destin est souvent bien cruel... Lors d'un match, à force de lancer, je finirais par me briser l'épaule. Blessure irréversible pour pouvoir rejouer au plus haut niveau, je me résignais à abandonner ma carrière

Trahison, ou tout simplement lâcheté ? Je l'ignore, mais je n'avais pas l'intention d'obéir à mon père, donc du jour au lendemain, je disparaissais de l'université et de ma chambre étudiante, pour réapparaître dans une école spécialisée pour faire kinésithérapeute. C'était ma nouvelle vocation, car je ne voulais en aucun cas m'éloigner du sport que j'aimais temps, mais j'avais besoin d'argent pour pouvoir débuter une nouvelle vie, donc je préférais ça à entraîneur ou manager. Puis peut-être qu'ainsi, je trouverais aussi un moyen de me soigner, car je ne renonçais pas à remonter un jour sur le monticule. En tout cas, ça me prit plusieurs années pour obtenir mon diplôme et mon certificat. Mais la vie, là-bas, ne me correspondait pas, donc je décidais de quitter cette ville pour rejoindre la Californie et San Francisco. Là-bas, j'ouvrais mon cabinet privé en kinésithérapie générale, mais aussi dans le sport. J'ignorais que ma sœur m'avait suivi, en prenant la direction d'une des filiales de l'entreprise de mon père...