less is more.
(
un) tu as grandi dans une famille nombreuse. tu es la petite dernière. vous formez une fratrie de quatre enfants, deux premiers vrais jumeaux puis vous deux autres jumeaux. toi et ton frère. seule et unique fille de la fratrie. (
deux) tu as un jumeau monozygote. cas très rare. avoir un jumeau c'est entendre des gens s'exclamer des millions de fois dans sa vie des « oh ! des jumeaux, ce sont des vrais ? » et devoir expliquer des millions de fois à d'autres personnes que contrairement aux croyances les jumeaux monozygotes peuvent être de sexes différents. (
trois) tu pourrais parler de ton jumeau durant des heures. Il est la perfection incarnée à tes yeux. il te pousse à faire plus. il te fait sourire plus, rire plus, penser plus, tenter plus, faire plus et être plus. il a la capacité de te faire sourire rien qu’en pensant à lui. que tu dois retenir. tu lui dis qu’il est incroyable, lui dire qu'il est beau, lui dire qu’il est rare. mais tu as omis de lui dire que tu ne voulais jamais le laisser s’en aller. il est parti effectuer sa première année d’étude en angleterre et il y est resté. tu t’es vraiment rendue compte qu’il est essentiel à ton équilibre, tu en as besoin autant que tu as besoin d’air dans tes poumons et autant que tu as besoin de sang dans tes veines. tu sais qu’il a au moins sept rires différents, montrant un niveau d’humour différent. tu sais qu’il te connaît sur les bouts des doigts et inversement. tu sais qu’il sera toujours te protéger. tu sais que ces yeux sont plus lumineux quand il est vraiment heureux. et qu’il devient grincheux quand il a faim. tu sais que la famille signifie tout pour lui et cela signifie tout pour toi aussi. tu sais qu’il a besoin d’un latte régulier sans sucre matin avant de commencer la journée. tu connais les choses qui le font sourire. et vous aimez vous attrapez en train de sourire lorsque l’un de vous regarde l’autre. tu connais la façon dont il aime dormir. tu reconnaîtrais son odeur parmi milles autres odeurs. tu ne peux t’empêcher de sourire quand tu sens une odeur semblable à la sienne. tu connais ses passions, et aime en entendre parler même si tu l’as déjà entendu un million de fois en parler si ce n’est plus. vous deux aimez l’aventure. tu sais qu’un jour, quand il sera prêt, il sera le copain puis le mari idéal parce que même s’il le montre pas il est gentleman, il sait ouvrir la porte, tirer une chaise au restaurant ou offrir sa veste. il sait que tu trouves son accent changé. tu aimes te moquer son accent anglais et de sa voix râpeuse dès que tu lui parles au téléphone ou via skype ou facetime. (
quatre) ta maman ? une maman poule qui a toujours su qu’elle voulait une famille nombreuse. un maman toujours entourée de ses petits poussins, qui restent toujours ensemble et ne partent jamais très loin d’elle. une maman poule est protectrice, responsable et encourageante. une maman qui adore les week-ends tranquilles en famille à la maison. une maman qui n'a près d'elle que deux poussins sur quatre. (
cinq) tes grands-parents s’occupaient de champs de tulipes en Australie, vous étiez libres de vous promener autour et de partir pour de longues marches, de se balader à cheval ou de grimper aux arbres sans la surveillance des parents. ce qui a contribué à développer ton imagination et ton sens de l’aventure. (
six) durant ton enfance tu as passé le plus clair de ton temps en plein air ce qui convenait à ton côté garçon manqué. (
sept) tes parents travaillaient tous les deux dans le domaine de la vente et étaient plutôt stricts sur les règles et les tâches ménagères. vous connaissiez les limites et vous saviez exactement ce que vous pouviez faire et ce que vous ne pouviez pas faire. ils insistaient pour que vous vous entendiez bien entre frères et sœurs. ils vous ont répétés que vous aviez de la chance de vous avoir et que c’est important que vous vous respectiez et que vous vous s’aimiez. (
huit) s'il y a une chose que tu as apprise, c’est que le fait de grandir est synonyme d’honnêteté. honnête avec les autres, oui, mais surtout honnête avec toi-même. pas d'excuses. pas de demi-vérités. pas de "demain". juste toi-même et la vérité dans toute sa splendeur. honnête sur ce que tu veux, ce dont tu as besoin, ce que tu ressens et surtout qui tu es. il est normal de ne pas être bien. il est normal d'être imparfait et il est normal d'avoir besoin d'aide. Tu remercies toujours ta maman pour être la plus incroyable, la plus compréhensive, la plus humaine, tu le sais, tu l’aimes tellement et tu es tellement reconnaissante de l’avoir dans ta vie. (
neuf) saute. saute dans l'inconnu et plonge dans des choses qui te placent en dehors de ta zone de confort … tu as besoin de ce rappel. il est beaucoup trop facile pour toi de rester dans ta zone de sécurité, dans ton cocon. ton cocon qui est synonyme de prudence. mais tu trouves que tes meilleurs souvenirs sont ceux dans lesquels tu as cherché activement l’aventure, le frisson et toutes ces choses spontanées. ton papa est choisi pour remettre sur pieds une filiale de l'entreprise pour laquelle il travaille. (
dix) tu as un jean fétiche que tu portes depuis trois ans. la pièce de ta garde-robe. un jean skinny noir que tu portes sûrement trop souvent. (
onze) tu es infiniment reconnaissante et apprécies ta vie, ton souffle et le fait très peu probable et miraculeux que tu existes. tu es reconnaissante d’avoir famille irremplaçable qui t’aime, des amis, une toit qui t’abrite, de la nourriture dans ton ventre, la terre sous tes pieds, tes cinq sens. (
douze) tu as l’habitude de dire que tu as deux types de journée. une première. en pleine forme. tu te lèves aux alentours de six heures. tu rabats ta couette et tes draps. tu ouvres les volets de tout l’appartement et tu ouvres la fenêtre de ta chambre entièrement les autres en oscillo-battants. tu te prépares un jus vitaminé. gingembre, pomme et kale. tu fais vingt minutes de yoga. tu fermes les fenêtres et tu fais ton lit. tu pars faire vingt minutes de jogging. tu manges un ou deux fruits de saison. tu te brosses les dents. tu te douches. tu prends le temps de te sécher de te brosser les cheveux. tu t’habilles. tu te sèches les cheveux et tu appliques de l’huile sèche sur tes pointes. tu te fais un brushing bouclé ou tu fais un simple brushing selon tes envies de coiffures. tu vérifies que tu as bien toutes tes affaires. tu quittes ton appartement avec tes affaires. tu conduis tranquillement et tu te gares sans aucune difficulté parce que le parking est privé et appartient à l’entreprise et que les places sont numérotées et attribuées. à une heures aussi matinale, il n’y aucune autre voiture à part celle de ton patron. tu en profites même pour te chercher un thé au starbucks du coin et tu en profites pour chercher un café à ton patron. en début de semaine tu prends quelques minutes supplémentaire pour faire le plein d’eau pour la semaine chez pressed juicery. tu entres avec quarante minutes d’avance. tu poses les deux gobelets sur ton bureau. tu t’installes. tu toques à la porte pour lui apporter un café et c’est parti pour une grosse journée. (
treize) une deuxième. crevée. tu crois avoir réenclenché le réveil dans cinq minutes, mais en fait non. alors tu te lèves plus tard. oui plus tard parce que ta journée commence bien avant les horaires de bureau, mais tes affaires pour le lendemain sont toujours prêtes et ça, ça te sauve souvent lors de ta deuxième journée type. Il est sept heures vingt, tu es censée arriver à ton poste à huit heures vingt. ce n’est jamais gagné avec la circulation. c’est parti pour un gros sprint. tu ouvres tous les volets, la fenêtre de ta chambre entièrement les autres en oscillo-battants. tu rabats draps et couettes. tu fais du yoga pendant cinq minutes au lieu des vingt minutes habituelles. tu fermes les fenêtres sans faire ton lit. tu oublies le jogging, tu n’auras clairement pas le temps. une douche très, mais alors très rapide. un habillage express. un bol de muesli et de fromage blanc que tu te dois d’avaler en moins de cinq minutes pendant que tu te sèches les cheveux. tu t’habilles. brossage de dents. tu vérifies la circulation, soit elle est bonne et tu te permets de prendre voiture, soit ce n’est pas le cas, tu ne seras jamais à l’heure alors tu optes pour le métro ou la vespa selon ton état de fatigue. tu te fais une tresse couronne. la coiffure la plus élaborée que tu arrives à faire en trois minutes montre en main. pas le temps de faire plus. tu sors en courant de l’appartement tes affaires sous le bras et une fois arrivée ou garée tu files te chercher un thé au starbucks du coin et tu en profites pour chercher un café à ton patron. tu arrives avec vingt minutes d’avance au lieu des quarante minutes habituelles. tu t’installes. tu toques à la porte pour lui apporter un café et c’est parti pour une grosse journée. heureusement pour toi la première arrive bien plus souvent que la deuxième. la deuxième étant généralement précédé par une soirée de lancement et fort heureusement ta journée de type deux se résume seulement à passer une dizaine d'heures devant ton ordinateur.